Déclaration du Geneva Water Hub sur le conflit à Gaza et dans le sud d'Israël

Nous savons que les effets perdureront longtemps après que la poussière soit retombée, et qu'ils entraveront toute résolution du conflit. Les tirs d'artillerie lourde détruisent les usines de traitement de l'eau ou les tours de stockage d'eau potable, mais les dommages les plus insidieux sont moins visibles. Le choléra et d'autres maladies transmises par l'eau sont susceptibles de se propager, car les eaux usées brutes et les souches de maladies transmises par l'eau qu'elles transportent s'infiltrent dans l'eau potable. 

Refuser de fournir de l'eau ou attaquer les systèmes d'eau potable est interdit par toutes les normes que la civilisation mondiale a créées jusqu'à présent. Nous assistons à une violation grave de la protection spéciale accordée aux objets indispensables à la survie de la population civile, comme le prévoient les règles de la guerre (ou le droit international humanitaire). Ces règles sont réaffirmées dans la résolution 2573 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée à l'unanimité en 2021, et développées dans la base croissante de cadres juridiques traitant de la protection de l'environnement, des ressources en eau douce et des installations connexes. Chacun de ces instruments vise à assurer une meilleure protection des infrastructures civiles essentielles et un accès sans entrave pour les équipes de réparation, précisément parce que les répercussions des attaques contre l'eau persisteront bien après la fin de la violence physique.

Le Geneva Water Hub sait que la fin d'un conflit ne viendra pas des bombes, mais peut venir de la discussion. En mettant l'eau à l'abri, on réduira le nombre de victimes civiles, ce qui ouvrira la porte au dialogue. Les armes peuvent l'emporter pour le moment, mais les mots trouveront leur place.

Ces opinions sont uniquement celles du Geneva Water Hub, qui ne prétend pas représenter celles de ses partenaires, donateurs ou affiliés.